Des rumeurs circulent sur internet affirmant que le Japon aurait interdit l’entrée aux touristes israéliens ou suspendu les visas à leur égard. Ces affirmations donnent l’impression qu’une décision officielle aurait été prise par l’État japonais. Elles nécessitent donc une vérification factuelle précise.
Le Japon n’a pas annoncé d’interdiction générale visant les touristes israéliens. Les informations publiées par les autorités japonaises indiquent que les ressortissants israéliens peuvent, en règle générale, entrer au Japon pour un court séjour sans visa préalable (souvent jusqu’à 90 jours) pour le tourisme et des motifs similaires, sous réserve des contrôles habituels à l’immigration.

Les rumeurs de ce type apparaissent souvent lorsque plusieurs éléments sont confondus :
À la mi‑décembre 2025, un cas survenu dans la préfecture de Nagano a attiré l’attention : un établissement d’hébergement aurait refusé, ou tenté de refuser, une réservation liée à des clients israéliens pour des raisons politiques. Les autorités locales ont rappelé publiquement que refuser un hébergement sur la base de la nationalité constitue une discrimination contraire au droit japonais.
Cet épisode local, largement commenté, a parfois été transformé en affirmation générale selon laquelle « le Japon aurait interdit les touristes israéliens », alors qu’il ne s’agissait ni d’une mesure gouvernementale ni d’une décision aux frontières.

Le Ministère japonais des Affaires étrangères (MOFA) publie des informations officielles sur la politique des visas, notamment les exemptions de visa pour les courts séjours.
Selon les données disponibles en 2025, le Japon applique des accords d’exemption de visa avec de nombreux pays. Israël figure parmi les pays dont les titulaires d’un passeport ordinaire peuvent généralement entrer au Japon sans visa préalable pour un court séjour touristique ou équivalent, dans le cadre du statut de « Temporary Visitor » (visiteur temporaire).
Les informations diffusées par les ambassades et consulats du Japon confirment cette règle générale pour les voyageurs israéliens.
Point essentiel : l’exemption de visa ne garantit pas automatiquement l’entrée. L’autorisation finale est accordée par l’immigration japonaise au point d’entrée, en fonction du respect des conditions (durée, objet du séjour, documents justificatifs).

Si le Japon avait réellement mis en place une interdiction visant les touristes israéliens, on observerait normalement :
Or, en pratique :
Cela montre que les formules affirmant une prétendue interdiction nationale sont trompeuses lorsqu’elles sont comprises comme une décision de l’État japonais.

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Même en l’absence d’interdiction, il est recommandé de préparer son voyage avec soin.
Les règles peuvent évoluer. Il est conseillé de vérifier, peu avant le voyage :
Pour un séjour touristique classique, il est utile d’avoir :
Le séjour touristique n’autorise pas le travail rémunéré ni certaines activités spécifiques. Pour des projets différents ou des séjours plus longs, un visa adapté peut être requis.
Un refus par un hôtel ou un hôte privé ne constitue pas une décision de l’État. En cas de situation discriminatoire, il est conseillé de conserver des preuves et de se renseigner auprès des autorités locales ou des organismes compétents.
L’idée selon laquelle le Japon aurait instauré une interdiction nationale visant les touristes israéliens ne repose pas sur des faits confirmés par les autorités japonaises. Les informations officielles disponibles continuent d’indiquer un régime d’exemption de visa pour les courts séjours touristiques.
La confusion provient principalement d’un incident local isolé dans le secteur de l’hébergement et de la diffusion de raccourcis ou d’interprétations excessives en ligne.
Pour toute préparation de voyage, la source la plus fiable reste la consultation directe des informations publiées par le Ministère japonais des Affaires étrangères ainsi que par les ambassades et consulats japonais, plutôt que des rumeurs ou titres sensationnalistes.